Les tendances 2020 de la mobilité électrique
Voitures : une vague de nouveaux modèles
Très attaché à son SUV ou sa berline, le conducteur belge a mis du temps à s’intéresser à la motorisation électrique. Parmi les raisons, on pouvait pointer un catalogue relativement réduit de modèles : 25 en 2019, selon la Febiac, la fédération des constructeurs et des importateurs. En ce domaine, il y a d’abord eu les pionnières : Nissan Leaf, Renault Zoé, BMW i3, Citroën C-Zero ou SmartForTwo.
Ensuite, Tesla a positionné l’électrique sur le segment premium et lui a donné une image branchée. La marque d’Elon Musk a pris le parti de véhicules imposants : berline (Model S), SUV (Model X), compacte (Model 3) et bientôt cross-over compact (Model Y) et même un pick-up démesuré. Les concurrents ont suivi : Mercedes avec l’EQC, Audi avec l’e-tron, Jaguar avec l’I-Pace...
En cette année 2020, changement : le nombre de modèles va s’accroître notablement. La Febiac prédit l’arrivée d’une centaine de nouveaux véhicules dans les trois ans. Il y a une raison à cela. Les constructeurs vont devoir respecter des normes d’émissions de CO2 beaucoup plus drastiques en Europe, sous peine d’amendes.
Cette troisième vague de l’électrique concerne désormais tous les types de carrosseries et quasi toutes les marques. Certains modèles sont une déclinaison électrique d’une plateforme existante :
- Peugeot e-208 et e-2008
- Opel Corsa-e
- Smart Fortwo et Fourfor EQ 2020
- Volvo XC 40
- Les jumelles Seat Mii electric et Skoda Citigo e iV
D’autres ont été spécialement conçus pour la motorisation avec batteries. Exemples :
- Honda E
- Volkswagen ID-3.
D’autres encore mixent les modes du SUV et de l’électrique :
- Mercedes EQA
- Hyundai Kona
- Kia e-Niro.
- Polestar 2
- MG ZS EV.
Au 1er août 2019, la Belgique comptait 15 338 voitures électriques. Une augmentation de 65,9 % par rapport à 2018. Les nouveaux modèles devraient à nouveau booster les ventes. Rouler à l’électricité c’est contagieux !
La génération Z adopte la mobilité électrique
Les jeunes de la génération Z, ceux qui sont nés au tournant de l’an 2000 et qui s’apprêtent aujourd’hui à décrocher leur permis, sont attirés par la mobilité électrique. Leur sensibilité aux questions environnementales l’explique. Toutefois, ils sont tout aussi préoccupés par leur budget. Et vu les prix d’achat (entre 25 000 € et 30 000 € pour les moins chères), les voitures ne les tentent guère…
Ils se tournent plutôt vers des moyens plus légers comme les trottinettes, les vélos et les scooters électriques. Apparus voici 5 ou 6 ans, les scooters connaissent aujourd’hui un boom : +47,5% selon la Febiac. Les modèles sont nombreux (dont le leader mondial, le chinois Niu) ; les prix assez démocratiques (entre 1800 et 6000 €) ; l’autonomie acceptable (entre 50 et 170 km) ; l’adaptation au milieu urbain évident.
Les vélos speed pedelec, qui permettent de pédaler jusqu’à 45 km/h, connaissent, eux aussi, de bonnes ventes. À la mi-2019, les leaders du marché s’appelaient Stromer et Riese & Müller.
Bornes : l’offre augmente
Des progrès sont encore à noter du côté des bornes de rechargement. Une vingtaine de fournisseurs s’intéressent à ce marché. Les grandes surfaces proposent de plus en plus des places dédiées. Le nombre de bornes croît, même si la Belgique est partie en retard en ce domaine.
Au début 2020, 3.682 points de recharge publiques étaient recensés, en dehors de ceux dans les entreprises et les maisons, selon AVERE Belgium, la division locale de la Fédération européenne pour la mobilité électrique. 100 nouvelles bornes sont annoncées à Bruxelles d’ici l’été 2020. La Flandre compte passer de 3236 à 7400 bornes d’ici la fin de l’année et la Wallonie espère atteindre le millier de bornes d’ici décembre contre 824 à ce jour.
Pour les entreprises, ENGIE a mis au point Smatch, une solution technique et informatique qui permet d’utiliser le réseau de manière plus intelligente et de diminuer l’impact sur votre installation électrique. Ainsi, le rechargement des véhicules est accéléré ou ralentit en fonction des disponibilités en électricité de l’entreprise. Le système est aussi capable de gérer les priorités en fonction des besoins des utilisateurs. Au final, les coûts d’installation peuvent être réduits jusqu’à 30%.
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