L'audit de transition énergétique offre un double bénéfice pour De Brug

De Brug est une entreprise de travail adapté qui emploie plus de 300 personnes éloignées du marché du travail. Née d’un hôpital psychiatrique des Frères de la Charité, elle accorde aujourd’hui encore une attention particulière aux personnes porteuses d’un handicap mental.

L’entreprise se consacre à la sous-traitance pour l’industrie manufacturière. « Ce qui explique que nous sommes une entreprise à forte intensité énergétique. Sur base annuelle, nous consommons 1,1 million de kWh d’électricité et environ 2 millions de kWh de gaz. Maintenant que l’industrie manufacturière est sous pression, nous devons surveiller davantage nos coûts. La facture d’énergie est donc dans la ligne de mire », explique le directeur de production Luk Cools. « Nous voulions par conséquent devenir plus autosuffisants pour notre énergie. Grâce à nos 2 200 panneaux solaires, nous produisons déjà à peu près 30 % de notre énergie nous-mêmes. Et nous devons en réinjecter 30 % dans le réseau. En été, nous injectons une grande quantité d’énergie dans le réseau pendant environ trois semaines, car il y a beaucoup d’énergie solaire à cette période, alors que notre production est à l’arrêt. » Pour permettre une analyse objective de la situation, De Brug a demandé un audit de transition énergétique à ENGIE. « À cet effet, nous avons d’abord dû répondre à beaucoup de questions sur nos installations. Ensuite, nous avons réalisé une visite guidée de l’entreprise, avec les personnes de notre service technique. »

L’analyse a débouché sur une série de recommandations. De « quick wins » à des interventions plus complexes, avec chaque fois un délai d’amortissement. M. Cools : « Nous avons commencé avec les quick wins. Il s’agit parfois de choses assez simples. Par exemple, chez nous, le thermostat se trouvait derrière la chaudière. Nous avons aussi pu mieux régler nos détecteurs d’éclairage en fonction des besoins réels. Maintenant, nous allons remplacer nos lampes TL par des lampes LED. Cela signifie que nous devons aussi examiner le ballast. Nos armatures sont-elles encore conformes ? Nous envisageons de créer nous-mêmes un prototype et de demander un marquage CE pour cela. » De Brug sollicite également la collaboration de son personnel. « Dans chaque département, nous avons désigné des personnes qui sont chargées d’éviter toute consommation d’énergie inutile. Nous espérons d’ailleurs qu’elles feront la même chose dans leur vie privée. »

D’autres points nécessitent plus de temps et des études plus poussées. Par exemple, l’audit recommande d’installer des panneaux solaires supplémentaires et de les combiner à une batterie. « Pour les panneaux solaires, nous sommes en train d’étudier la stabilité de notre toiture. Et pour la batterie, nous avons besoin du feu vert de la ville et des pompiers. » D’autres avantages sont repris dans un plan directeur, notamment en ce qui concerne le chauffage. « Nous fonctionnons encore avec des brûleurs à gaz désuets. Nous voulons passer à des pompes à chaleur air-air. Nous souhaitons aussi créer davantage de sas intermédiaires. Ainsi, lorsqu’un chariot élévateur à fourche entre, cela ne refroidit pas tout l’atelier. J’étais tellement obnubilé par l’ajout de panneaux solaires que je faisais moins attention à d’autres points. Ce rapport est donc très utile. »

En plus d’économiser l’énergie, De Brug peut aussi réduire son empreinte carbone. « C’est super important pour nous », poursuit M. Cools. « Maintenant que l’industrie manufacturière est en difficulté, nous nous concentrons aussi sur le secteur circulaire ; nous allons par exemple regarnir des chaises de bureau ou fabriquer de nouveaux produits à partir de produits résiduels du commerce du bois. La durabilité est très importante ici. J’ai moi-même suivi une formation CSRD pour pouvoir visualiser l’impact de notre entreprise sur le climat. Ça a été une vraie révélation. » 

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